détail des toiles

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Plongeant dans la réalité, il y a l’espace, le mouvement, le déroulement d’une histoire.

Or par essence, la toile est immobile ; alors pour certains tableaux , j’ai repris un procédé ancien , celui qu’on trouve dans les tableaux de Fra Angelico par exemple : plusieurs épisodes successifs d’une même histoire déroulés sur une même toile. Le cinema nous a apporté les champs et contrechamps, les gros plans, qui peuvent se superposer  captation dans le même espace de points de vue et de sensations différentes.

Ainsi dans la série des Affûts, plusieurs histoires parallèles sont évoquées, et plusieurs temps se superposent. La démarche est de représenter simultanément l'histoire dans ses différents moments,  comme les cubistes représentant un visage  à la fois de face et de profil, un trait marquant grandi, un autre ignoré .

  Calme apparent, violence sous jacente ; beauté et chaos ; passion et anéantissement : les Affûts, fantaisies éthérées et sereines, quand j’utilise les techniques de l’aquarelle ou sa variante « automne » : ma saison préférée , celle des scorpions et des sagittaires, autrement dit les chasseurs.

             «... mon automne éternelle, ô ma saison mentale

               les mains des amantes d’antan jonchent ton sol ...»

                                                           Signe

                                   Guillaume Apollinaire

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